25/04

Justin Polat a porté 57 coups de couteau à la jeune fille de 15 ans

Dans l'enquête sur l'attaque au couteau dans un lycée de Nantes, le procureur est revenu ce vendredi sur le déroulé des faits.

Jeudi matin, Justin Polat assiste au cours sans incident. Il se rend aux toilettes, où il dépose son sac à dos avec une réplique de pistolet colt 45. L'adolescent a sur lui deux couteaux.

Il se scarifie avec son couteau sur le front. A 12h15, il envoie le mail de manifeste aux autres élèves sur l'espace numérique de travail.

A 12h30, l'adolescent pénètre à visage découvert dans une première classe de seconde de 30 élèves, qui assistait à un cours de mathématique.

Il reste sur le pas de porte et demande si un camarade est présent. Les élèves indiquent que non. Le suspect fait demi-tour et retourne aux toilettes.

Il se masque le visage, récupère le couteau de 20 cm et se rend dans la même classe.

Sans parler, il s'en prend immédiatement et exclusivement à Lorène, 15 ans. Il lui donne 57 coups de couteau, la plupart sur le haut du corps et sur le crâne.

Durant l'attaque, il ne prononcera aucune parole.

Après avoir tué la lycéenne, le suspect se rend dans la pièce d’en face où une classe regarde un film dans le cadre d'un cours d’anglais.

Il poignarde au hasard les trois élèves les plus proches de lui : deux garçons et une jeune fille.

Alerté par les cris, un technicien informatique monte très vite et se rend dans la deuxième salle de classe. Il s'empare d'une chaise et assène à l'assaillant un coup dans le dos et sur le crâne.

Mais l'adolescent le poursuit dans le couloir et le prend en chasse.

Le technicien en informatique parvient à faire en sorte que le mis en cause se retrouve pris dans une sorte de sas duquel il ne pouvait plus sortir.

Décrit comme étant extrêmement solitaire, le mis en cause, qui venait d’avoir 16 ans, avait une forme de fascination pour Hitler.

Il avait d’ailleurs été convoqué, avec sa mère, par le sous-directeur du lycée la veille des vacances de Pâques. Le lycéen était également suicidaire: les phrases retrouvées sur les murs des toilettes indiquaient qu’il souhaitait qu’on lui tranche la gorge.

Aucun mobile pour l’heure ne peut être évoqué de manière certaine.

La jeune adolescente de 15 ans assassinée est la seule personne de ce lycée, de ses connaissances, avec qui il s'entendait bien, avec laquelle il pouvait avoir un dialogue.

Cette dernière n'était pas dans sa classe, il l'avait rencontrée lors d'un voyage scolaire à Rome il y a quelques temps.