06/09

Droguée, Gisèle est violée 200 fois par 51 hommes : « un chic type », « un super mec »

Jeudi, lors du quatrième jour de procès sur les viols de Mazan, Gisèle Pelicot s’est exprimée pour la première fois devant son mari et les 51 autres co-accusés.

Le 2 novembre 2020, les policiers de Carpentras dans le Vaucluse, lui avaient demandé de venir au commissariat.

Oui, elle est bien mariée à Dominique Pelicot, « un chic type », « un super mec », répond-elle à l’enquêteur qui la reçoit. Puis celui-ci lui montre des photos.

Là cette femme de 71 ans apprend l'horreur.

Droguée aux somnifères par son mari, qui recrutait des inconnus sur internet pour venir la violer, Gisèle Pelicot n’avait jamais réalisé que depuis 2011 tous ces hommes avaient abusé d’elle.

« C’est des scènes de barbarie. Mon monde s’écroule, tout s’effondre, tout ce que j’ai construit en 50 ans. Franchement, c’est des scènes d’horreur pour moi », explique-t-elle, devant la cour la cour criminelle d’Avignon.

Au total, près de 4 000 photos et vidéos ont été retrouvées sur les divers ordinateurs, clefs USB ou disques durs de son mari.

Les images des quelques 200 viols qu’elle a subis en dix ans, d’abord en région parisienne, mais surtout à Mazan, petite commune de 6 000 habitants dans le Vaucluse, où le couple avait emménagé en mars 2013.

De tous ces hommes qui ont abusé d’elle, elle n’en reconnaît qu’un seul, qui était venu au domicile du couple, à Mazan, pour discuter vélo avec son mari : « Je le rencontrais de temps en temps à la boulangerie, je disais bonjour, je n’imaginais pas qu’il était venu me violer ».

« J’ai un sentiment de dégoût », insiste-t-elle, en s’adressant aux accusés. « Ayez au moins une fois dans votre vie la responsabilité de vos faits », lance-t-elle aux accusés.

Ces derniers encourent jusqu’à 20 ans de prison.