26/06

Hugo, 6 mois, secoué à mort : sa nourrice condamnée à 12 ans de prison

Vanina Reysz, 44 ans, a comparu cette semaine devant la cour d'assises du Bas-Rhin pour avoir secoué à mort un bébé.

Le 22 octobre 2013, une mère de famille avait déposé Hugo, son bébé de 6 mois, au domicile de sa nourrice à Marlenheim, dans le Bas-Rhin.

Une heure plus tard, l'assistante maternelle, alors âgée de 33 ans, avait appelé les pompiers parce que l’enfant de 6 mois ne réagissait plus et que du lait sortait par la bouche et le nez.

Le garçonnet avait été transporté à l'hôpital où il était décédé en fin de matinée. L'autopsie avait révélé que le décès était dû à une mise en accélération très violente de la tête.

Les médecins avaient estimé qu’une ou plusieurs manœuvres de secouement seraient à l’origine d’hémorragie rétinienne, cérébrale et hépatique ayant entraîné la mort du bébé.

En garde à vue, l'assistante maternelle avait affirmé avoir secoué le bébé parce qu'il ne réagissait déjà plus. Selon elle, les causes de la mort étaient autres.

L'enfant avait pu heurter un mur quelques minutes auparavant. Car la nounou avait reconnu avoir fait un malaise ce matin-là avec l'enfant dans les bras.

Le bébé présentait un hématome sous-dural plus ancien causé par un traumatisme crânien subi environ quinze jours avant son décès provoquant chez le nourrisson des vomissements. Un motif qui avait inquiété les parents à l’époque et ceux-ci avaient alors consulté un médecin.

Vanina Reysz, qui comparaissait libre, a été condamnée mercredi à douze ans de réclusion criminelle.

Depuis le drame, la quadragénaire a cessé de garder des enfants. Elle a entamé une reconversion et s'est formée récemment pour être assistante dentaire.

Son avocat, Me Amiet, a dénoncé un procès expéditif. "Avec des délibérés d'une telle rapidité, les procès d'assises deviennent inutiles", a-t-il tancé.

De leur côté, les parents de Hugo ont eu deux autres fils. "On les a gardés nous-mêmes", a confié le père, sa compagne reconnaissant qu'elle ne "fait plus confiance à personne".