Aurélia, 22 ans, retrouvée morte après avoir été brûlée vive par son compagnon

Johan Cupit, 36 ans, a comparu cette semaine devant la cour d’assises de Fort-de-France pour le meurtre de sa compagne.

Le 10 novembre 2019, les pompiers étaient intervenus dans le quartier de Trénelle, à Fort-de-France (Martinique), pour l'incendie d'un logement.

Après avoir éteint les flammes, ils avaient découvert dans les décombres le corps carbonisé d’Aurélia Biron, 22 ans.

La victime avait été transportée à l'hôpital où elle était décédée des suites de ses blessures. Les secours avaient retrouvé un deuxième corps, également gravement brûlé. C’était celui de Johann Cupitt qui avait survécu à ses blessures.

A la barre, le trentenaire a nié avoir brûlé vive sa compagne et a plaidé la thèse de l'accident. Il a assuré qu'il avait shooté dans un bidon d'essence dans la chambre, à proximité d'une bougie.

Il a affirmé avoir tout fait pour éteindre les flammes sur la victime, avant de perdre connaissance.

Mais les experts ont conclu que les brûlures de l'accusé correspondaient à un retour de flamme, signifiant qu'il aurait lui même mis le feu à l'appartement.

Déjà poursuivi en 2017 pour un épisode de violences conjugales avec Aurélia, Johann Cupit s'est défendu en évoquant un accident, une maladresse. "Si je devais donner une gifle, je ne donnais jamais sans raison", a-t-il ajouté sans remords face à un auditoire médusé.

Les jurés n'ont pas cru en sa version des faits. L'accusé a été condamné jeudi soir à 30 ans de réclusion criminelle.