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Sandra, 25 ans, retrouvée morte dans une mare de sang dans sa baignoire

Dickson Thuggy Frimpong, 28 ans, comparaît depuis mercredi devant la cour d'assises du Bas-Rhin pour le meurtre de Sandra Baumann, sa compagne.

Il était midi, jeudi 18 avril 2019, quand un homme avait poussé la porte d'un commissariat pour dire qu’un de ses proches venait de tuer sa petite-amie à son domicile de Strasbourg et qu'il l'avait appelé pour faire disparaître son cadavre.

Les policiers s'étaient alors rendus dans cet appartement situé au troisième étage d’un immeuble au 96 avenue du Rhin.

C'est l'accusé, alors âgé de 24 ans, qui leur avait ouvert la porte. Il les avait laissés se diriger vers la salle de bain où, dans la baignoire, gisait le corps ensanglanté de sa compagne, Sandra Baumann, 25 ans.

La victime portait plusieurs plaies sur son corps. Elle était employée de la Caisse d’allocations familiales du Bas-Rhin et venait de réussir un concours qui lui permettait d’obtenir un poste à un échelon supérieur.

Jusqu'à ses 18 ans, Sandra a vécu en famille d'accueil. Danièle Surmin la considère encore comme sa fille.

"Jusqu'à sa mort, elle venait à Noël, aux anniversaires... Elle ramenait d'ailleurs Dickson, on l'a bien connu", explique-t-elle.

Elle décrit l'accusé comme quelqu'un de "distant, mais tout à fait convenable qui donnait l'image parfaite d'un petit jeune homme".

Mais Dickson Thuggy Frimpong aurait prémédité son geste. Car, un an avant les faits, il avait tapé sur internet : "Si je suis veuf, est-ce que j'ai le droit de rester en France ? Est-ce que j'ai le droit de toucher des allocations ?"

L'accusé affirme que la jeune femme l’avait menacé avec un couteau et qu'il était défendu à l’aide d’une bouteille qui a explosé sur le crâne de la victime.

Selon lui, elle serait tombée sur un tesson de verre qui aurait causé une plaie mortelle à la gorge.

L'accusé risque la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict sera connu vendredi.