26/04

Jennifer, 21 ans, retrouvée calcinée les mains dans le dos dans un bois : 16 ans après, l'assassin court toujours

Le 29 avril 2007, un homme cueillait des champignons dans le bois de Saint-Sulpice-de-Royan, en Charente-Maritime, lorsqu'il a découvert un corps gisant face contre terre, à moitié calciné, les mains attachées dans le dos.

Au départ, la victime n'avait pas été identifiée car elle était trop défigurée.

Mais le gérant d'un restaurant au courant de la macabre découverte avait fait le rapprochement avec l'absence d'une de ses employées depuis la veille : Jennifer Charron.

Les analyses des empreintes digitales avaient confirmé qu'il s'agissait bien de la jeune serveuse, âgée de 21 ans.

L'autopsie avait révélé qu'elle était décédée de plusieurs coups de pierre portés à la tête alors qu'elle avait les mains liées. Son ou ses meurtriers avaient ensuite tenté de mettre le feu à la dépouille avec un bidon d'essence.

La vie intime de Jennifer avait été passée au crible et rapidement les enquêteurs s'étaient intéressés à deux hommes.

D'abord José-Nuno Mendes, déjà bien connu des services de police, condamné notamment à 20 ans de réclusion pour viol et tentative de meurtre.

Ses actes de violences dans la région coïncidaient avec ceux commis à l'encontre de Jennifer Charron. Mais l'homme est décédé d'une crise cardiaque en 2010 durant sa détention.

L'autre suspect n'était autre que le petit ami de Jennifer Charron : Abdelaziz Seridi, 37 ans. Il avait rompu avec elle quelques jours avant le drame.



Il s'est spontanément présenté aux enquêteurs, très affecté par cette histoire. Le soir du meurtre, il a passé la soirée chez des amis.

En 2008, il avait été remis en liberté après 15 mois de détention provisoire, puis définitivement acquitté en 2011.

Seize ans après, son assassin n'a toujours pas été identifié.

"Celui sur qui regroupait tous les indices, c'est Mendes, mais tout s'est arrêté après son décès. On ne sait pas qui a tué Jennifer Charron et pour la partie civile, c'est difficilement soutenable" a déclaré Me Charles-Emmanuel Andrault, avocat du père et de la belle-mère de Jennifer Charron