Sandra, 41 ans, violée et torturée à mort : c'est son fils qui a découvert le corps
Hocine Hamoudi, 36 ans, comparaît à partir de ce mardi devant la cour d’assise de Douai pour le viol et le meurtre de sa compagne.
Le corps dénudé de Sandra Helleputte avait été retrouvé le 1er mai 2015 dans une mare de sang à son domicile de Hazebrouck, dans le Nord.
C'est l’aîné de ses 4 enfants, âgé de 20 ans, qui avait fait la macabre découverte vers 19H00. Il s'était précipité en courant dans la caserne des pompiers et avait donné l'alerte.
Une autopsie avait été pratiquée et avait révélé 143 lésions : plus d’une vingtaine de fractures, un traumatisme crânien, des incisions profondes au couteau ou aux ciseaux et des lésions génitales évocatrices de violences sexuelles.
Il y avait des touffes de cheveux arrachés, une dent cassée, des lésions anales, un fracture du sternum… la victime a été massacrée.
Hocine Hamoudi, alors âgé de 28 ans, est interpellé le lendemain des faits. En garde à vue, il reconnaîtra l’avoir frappée car elle le menaçait avec un couteau, sans toutefois avoir voulu la tuer. Il a toujours nié le viol.
Son casier comportait 14 condamnations pour divers délits. Il était en couple avec la victime depuis 4 ans.
Au départ Hocine n'était pas violent. Les coups ont commencé à pleuvoir en février 2014, de plus en plus souvent, son fils aîné a dû quitter le domicile car il ne supportait plus de voir sa mère avec des bleus.
Hocine Hamoudi faisait régner la terreur dans le foyer et forçait le jeune homme à vendre du cannabis.
Sandra dénonçait des violences puis se rétractait : « Elle retirait sa plainte et la procédure était classée sans suite », explique Me Blandine Lejeune, avocate de la famille Helleputte.
Il y a eu des poursuites même en l’absence de plainte. Une seule fois, Hocine Hamoudi a été condamné pour des violences avec arme sur Sandra. Il l’avait blessée en avril 2015. Le procès a eu lieu en juin. Elle était déjà morte.
L'accusé risque la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict sera connu vendredi.