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Il y a 50 ans, jour pour jour, une famille a disparu la nuit de Noël : l'épouse avait un amant

La famille Méchinaud a disparu il y a 50 ans, jour pour jour.

Dans la nuit du 24 au 25 décembre 1972, Jacques Méchinaud, ouvrier chez Saint-Gobain, sa femme Pierrette et leurs deux garçons de 4 et 7 ans, Bruno et Éric ont réveillonné chez un couple d'amis à Cognac, en Charente.

La famille s'y est rendue en voiture, à bord de leur Simca 1100 couleur grenat. Ils sont repartis de chez leurs amis vers 1h du matin.

Mais ils ne sont jamais rentrés à leur domicile situé dans le village de Boutiers-Saint-Trojan, à 4 kilomètres, de l’autre côté de la Charente.

La famille Méchinaud a mystérieusement disparu. Comme s'ils s'étaient volatilisés dans la nuit.

Les jouets qui devaient être distribués aux deux enfants sont restés dans la pièce où ils avaient été déposés par leurs parents avant leur départ.

De vastes investigations ont été effectuées dans cette affaire. La Charente a été sondée, les étangs de Gondeville aussi, avec les techniques de l'époque.

En novembre 2011, de nouveaux moyens sont déployés, des radars, pour sonder une nouvelle fois la Charente. En vain.

Suicide collectif ? Fugue collective ? Fuite du père de famille après avoir assassiné sa femme et ses deux enfants ? Ce dernier avait appris que sa femme le trompait le samedi précédent la disparition.

Car Jacques Méchinaud avait prévenu son frère, Jean-Paul. "J'ai vu mon frère lorsque son couple n'allait pas très bien, a confié l'homme à France Bleu La Rochelle. Il m'avait dit : 'si Pierrette ne veut pas revenir, je fais disparaître tout le monde et vous nous retrouverez jamais'. Ils n'étaient pas séparés mais elle avait un amant, et lui, il ne l'a pas supporté."

Maurice Blanchon, âgé aujourd'hui de 80 ans, était l’amant de Pierrette depuis près de deux ans. C’est lui qui s'est inquiété en premier et qui avait donné l’alerte auprès des proches de la famille.

Maurice Blanchon avait rencontré Pierrette quand elle avait emménagé dans la maison en face de celle de ses parents.

« Elle, je la voyais les soirs où il travaillait de nuit, de 20 h à 4 h du matin, et c’était souvent » a témoigné l'octogénaire en août dernier dans le journal Marianne.

« Une jolie fille, ça oui » a-t-il confirmé. En revanche, il ne s’est jamais entendu avec Jacques, son mari. « Un type hautain, prétentieux, qui était toujours le meilleur sur tout, ah ça non je ne m’en approchais pas, je restais éloigné » a ajouté l’amant.

Cette affaire qui a été confiée au pôle "cold cases" de la justice française reste non élucidée 50 ans après.