Disparition de Martine Escadeillas, secrétaire de 24 ans, en 1986 : l'accusé condamné à 20 ans de prison

Joël Bourgeon, 58 ans, était jugé devant la Cour d'Assises de la Haute-Garonne pour le meurtre de Martine Escadeillas.

Cette secrétaire-comptable, âgée de 24 ans, a disparu le 8 décembre 1986 à Ramonville-Saint-Agne, une banlieue de Toulouse.

Ce matin là, vers 8H30, elle avait déposé son compagnon à l'arrêt de bus avant de regagner son appartement. Elle devait repartir ensuite pour aller au travail mais elle ne s'y est jamais rendue.

Après on n'a plus aucun signe de vie et son corps n'a jamais été retrouvé.

Ses proches, inquiets de ne plus avoir de nouvelles, avaient trouvé des traces de sang dans l'escalier de son immeuble et une grosse flaque de sang dans la cave.

Ce n'est qu'en 2016, soit 30 ans après, que cette affaire a rebondi. Une amie de Martine a écrit au procureur de la République de Toulouse pour désigner Joël Bourgeon, un proche de la famille d'Escadeillas.

Placé en garde à vue en 2019, l'accusé avait reconnu avoir basculé dans la violence après avoir été éconduit par la jeune femme. Puis il s’était rétracté devant le juge d’instruction. Et ne cesse, depuis, de clamer son innocence.

« On m'a fait avouer un meurtre que je n'ai pas commis. Je suis privé de ma liberté depuis trois ans et demi. » a assuré l'accusé à la Barre.

L'accusé était très proche du compagnon de Martine. Ils jouaient ensemble au football, faisaient des sorties à moto et avaient été invités à un déjeuner chez les parents de la jeune femme la veille de sa disparition.

Une montre offerte par Joël Bourgeon à son ex-compagne a été reconnue par la famille Escadeillas comme appartenant à Martine.

Joël Bourgeon a été condamné mercredi soir à vingt ans de réclusion criminelle.