29/06

Disparition de Martine Escadeillas, secrétaire de 24 ans, en 1986 : un homme jugé vendredi

Joël Bourgeon, 58 ans, comparaît à partir de vendredi devant la Cour d'Assises de la Haute-Garonne pour le meurtre de Martine Escadeillas.

Cette secrétaire-comptable, âgée de 24 ans, a disparu le 8 décembre 1986 à Ramonville-Saint-Agne, une banlieue de Toulouse (31).

Ce matin là, vers 8H30, elle avait déposé son compagnon à l'arrêt de bus avant de regagner son appartement. Elle devait repartir ensuite pour aller au travail mais elle ne s'y est jamais rendue.

Après on n'a plus aucun signe de vie.

Ses proches, inquiets de ne plus avoir de nouvelles, avaient trouvé des traces de sang dans l'escalier de son immeuble et une grosse flaque de sang dans la cave.

Ce n'est qu'en 2016, soit 30 ans après, que cette affaire a rebondi. Une amie de Martine a écrit au procureur de la République de Toulouse pour désigner Joël Bourgeon, un proche de la famille d'Escadeillas.

Placé en garde à vue en 2019, l'accusé avait reconnu avoir basculé dans la violence après avoir été éconduit par la jeune femme. Puis il s’était rétracté devant le juge d’instruction. Et ne cesse, depuis, de clamer son innocence.

Bien qu’une montre offerte par ses soins à son ex-compagne a été reconnue par la famille Escadeillas comme appartenant à Martine.

En 1986 Joël Bourgeon alors âgé de 23 ans, ami proche de Martine Escadeillas, était amoureux de la jeune femme qui vivait, à cette époque, avec un de ses copains.

Le corps de la victime n'a jamais été retrouvé.

«S'il revient sur ses aveux, il va libérer de nouveau sa conscience. S'il dit ce qu'il a fait du corps de Martine, il sera mieux et sa peine sera amoindrie» a expliqué Nicole Saint-Blancat, la sœur de la disparue.