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Sevran : deux braqueurs arrêtés à l'issue de la prise d'otages

Deux braqueurs et non trois, comme annoncé auparavant de sources policières, ont été interpellés par le Raid, mercredi, au terme de la prise d'otages dans le supermarché Lidl de Sevran (Seine-Saint-Denis). Selon la préfecture de police (PP) de Paris, l'un des malfaiteurs a été débusqué à l'intérieur du magasin, où il tentait de se cacher, après que l'autre s'est rendu à la police, sortant les mains sur la tête par l'une des portes du supermarché.

Dans un premier temps, deux sources policières avaient indiqué que trois malfaiteurs au total avaient été arrêtés. Le doute subsistait concernant l'éventuelle complicité d'une septième personne, sortie comme otage mais suspectée d'avoir participé au braquage. La Préfecture a annoncé que ces «premières informations» n'étaient pas fondées.

Les six personnes retenues en otages ont été finalement libérées au bout de trois heures. Un premier otage, une femme, a été relâchée aux alentours de 9h40. Une seconde vers 10 heures et une troisième vers 11h10. Enfin, à 11h15, c'est un jeune homme d'une vingtaine d'années qui a pu sortir. La direction de Lidl France a annoncé vers 11h30 la libération des deux dernières personnes retenues, dont le responsable du magasin.

«Ils n'ont pas été blessés. Ils ont été pris en charge par la police qui avait négocié avec les ravisseurs», a expliqué le directeur des ressources humaines de Lidl France, Michel Lemblé. Un responsable du syndicat policier Alliance Christophe Ragondet, a précisé qu'aucun coup de feu n'a été tiré et que les otages «traumatisés» ont été pris en charge par une cellule psychologique mise en place par le Raid.

Un ou deux hommes ont pénétré en force dans le supermarché Lidl de Sevran (Seine-Saint-Denis), ce matin, vers 7h45. Munis d'au moins une arme de poing, de type Beretta, et d'une bombe à gaz, ils visaient le fond de caisse et le coffre-fort. Surpris par des employés, dont des caissières, ils les ont pris en otage mais n'ont pas fait usage de leurs armes. Parmi les otages figuraient, outre cinq des 34 salariés du supermarché, une employée d'une société extérieure de nettoyage.

Très vite, le quartier a été entièrement bouclé, et le Raid est arrivé sur place à 10h10. C'est cette unité d'élite de la police spécialisée dans les prises d'otages qui s'est chargée de négocier avec les preneurs d'otages.

Quelque 200 policiers (CDRS, Raid, gendarmes mobiles), appuyés par un hélicoptère de la gendarmerie, cernaient le magasin, situé sur la zone commerciale du Pont-Blanc, à l'angle de la rue Henri Becquerelle et de l'avenue Gabriel Péri. Les badauds ont été maintenus à bonne distance, environ 70 mètres, de l'enceinte de la zone commerciale, située dans un quartier pavillonnaire.