20/03

Le grand-père d'Emile entendu pour violences sur mineurs : «des coups de poing, j'en ai mis quelques fois»

Dans le cadre de l'enquête sur la disparition d'Emile, 2 ans, le 8 juillet 2023 au Haut-Vernet (04), on apprend que son grand-père, chez qui il se trouvait le jour de sa disparition, avait été entendu dans une affaire de violences sur mineurs.

Entre 1991 et 1994, Philippe Vidovini, alors âgé de 25 ans, avait été chef scout dans une communauté religieuse de Riaumont, dans le Pas-de-Calais, qui accueillait des enfants en difficultés, placés soit par la DDASS, soit par les parents.

A partir des années 2010, plusieurs anciens élèves avaient porté plainte pour maltraitances, violences sexuelles et viols au sein de cette communauté. Des faits datant des années 90.

Une enquête avait été ouverte et près de 200 personnes avaient été auditionnées et des perquisitions avaient été menées. En 2018, le grand-père avait cité comme témoin assisté.

Il avait reconnu face aux enquêteurs : "Les coups de pied, oui, j'en ai mis au derrière. Les gifles, j'en ai mises quelques-unes. Les coups de poing, j'en ai mis quelques fois, mais par exemple au niveau des épaules."

Certains pensionnaires ont témoigné de la «terreur qu’il inspirait» et de «ses tartes mémorables». «J’ai gardé les cinq doigts sur ma fesse pendant deux mois» a confié un ancien membre de la communauté dans Le Canard Enchaîné.

"Il était assez autoritaire, plus que les autres. Il exigeait beaucoup le silence en salle d’étude, en rang avant de rentrer en classe. Il était plus à cheval sur la discipline que les autres." a témoigné un autre ancien pensionnaire

"Il ne tolérait pas l’insolence. Il donnait des punitions qu’on n’aurait pas eu avec d’autres. Un jour, il m’a fait attendre à genoux au coin. Cela me touchait sur le moment mais le soir je n’y pensais plus." a-t-il ajouté.

Dans cette affaire, le grand-père a été placé sous le statut de témoin assisté tandis que onze personnes ont été mises en examen.